Cet article essaie à mettre en lumière comment le débat sociétal interne, peut tordre la place de premier rang que certains Etats ont dans l’espace géopolitique mondial. Notre objectif est celui d’instaurer progressivement une géopolitique sociale, autrement dit une socio-géopolitique, car dans notre perception sociétale, les politiques à eux seuls ne font pas la géopolitique, mais au contraire, « tout et absolument tout a et peut avoir un impact sur la physiologie du monde… »
Notre pays ne cesse de traverser ces derniers jours une nouvelle vague de contradictions constantes entre ceux qui au nom de la laïcité estiment qu’il est plus que jamais nécessaire au nom de la laïcité de brimer, d’éloigner; d’interdire; de reconquérir; de cliver; de stigmatiser; d’éloigner; de rabougrir coutumes, visions, modes de vie, toutes pensées ou comportements hostiles à notre mode de vie, notre philosophie, notre “Weltanschauung”. D’autres, ont au contraire une pensée, un regard fratricide ; ils théorisent trop diversement au nom du vivre ensemble, au nom de la logique et peut être du bon sens ? Donnons ainsi le la.
L’arrêt du Conseil d’Etat, a déclaré un universitaire, «s’inscrit dans une logique», c’est-à-dire, tout simplement, qu’on ne pouvait attendre de la plus haute juridiction administrative de notre pays un comportement contradictoire, nous dirons « antidreyfusard » et risqué du jeu politique.
Bien sûr qu’il est nécessaire que nos politiques prennent des engagements et sachent respecter les suffrages de nos nombreux compatriotes, qui du jour au lendemain observent avec désarroi l’affaiblissement de l’Etat, l’abandon d’une partie du territoire national par les pouvoirs publics aux mains de celles et ceux qui insultent, méprissent, méconnaissent et détruisent notre patrimoine visuel externe, l’esprit 1789 ou 1998.
Cependant, combien de fois devrait-on répéter qu’il est indécent et honteux d’entendre de l’extérieur, que notre pays devient progressivement un lieu incertain, un pays glissant qui aurait honte des siens, un pays qui se renfermerait sur soi ? Combien de fois, à coup d’analyse, n’avions-nous pas lu, entendu ici et là, d’éminentes interventions de grands intellectuels, qui ne ménagent d’efforts pour alerter nos pouvoirs publics que notre social, nos débats publics indécents, nos lassantes confrontations, amoindrissaient notre influence extérieure géopolitique, la logique considération que nombreux de nos Partner étrangers ont sur nous ?
Aujourd’hui, à l’aune de la reprise économique, et face à un Brexit plus que jamais certain, le débat public peut soit nuire ou avoir un impact positif sur le repositionnement stratégique de notre pays qui mérite une noble considération, et un meilleur devenir que celui qui semble se dessiner à l’horizon.
L’avènement des primaires à droite, la cacophonie qui règne à gauche, ne devraient pas en principe consister à fondre l’image que beaucoup ont de nos valeurs, notre histoire, nos institutions, sur notre patrimoine quel qu’il soit, d’où qu’il provienne ; parce que notre force, notre impact, ce que nous sommes, ce que nous représentons dans le monde, à eux seuls, ces éléments devraient inspirer beaucoup de nos penseurs illuminés, qui parfois, n’imaginent guère le poids et la puissance que leurs écrits, leurs mots peuvent avoir sur notre aura, celle qui illumine notre France et qui l’encense éternellement.
Débattre est essentiel, car le débat ouvert fait partie de notre patrimoine, mais lorsque le débat ouvert s’immisce dans nos sphères privées et qu’il aurait quelque part comme finalité d’instaurer coute que coute distinctement un ordre donné, une espèce d’archétype embryonnaire qui progressivement s’étendraient de-ci de-là et qui partant aurait raison sur tout, ovunque… c’est le chaos qui s’installerait en douceur.
Aussi, repenser le vivre ensemble, construire un pays fort, puissant, rebâtir notre intelligentsia, l’art de vie à la française, est un devoir pluriel, noble. Et en ces temps du presque tout politique, nos médias, puissants instruments de conquête, de rayonnement devraient être les pionniers dans ce long cheminement vers la parfaite reconquête de notre grandeur. Surdimensionnée, pas nécessairement, mais astreinte à la logique nécessaire qui s’impose à une grande nation comme la nôtre.
Ainsi continue notre deuxième leçon de socio-géopolitique, science nécessaire à l’éclosion, à une perception à point du cosmos et du nomos…
Dott. Christopher Jivot Bitouloulou
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