Afrique: Congo-Brazzaville, un régime parlementaire dans un État Régional.

Le continent africain est habitué à une tradition politique centrée sur une multitude de régime présidentiel ou semi-présidentiel. Pourtant, le constat est très amer quant aux retombés politiques, économiques et sociales dans ces pays. Fort de ce constat, le Congo-Brazzaville veut, peut changer de trajectoire politique dès 2021 en adoptant un régime parlementaire moniste et rationnalisé gage d’unité nationale et de stabilité politique et économique dans le pays.


   En république du Congo, le parti politique L’UDH-YUKI (l’Union des démocrates humanistes-Yuki) leader de la Droite, libérale et humaniste dans le pays a tenu un point de presse animé le 21 décembre 2019 à Brazzaville (Congo) sous la direction de son Président, l’honorable député l’économiste et Docteur Guy Brice Parfait KOLÉLAS.

   Lors de ce point de presse, il en est ressorti une proposition intéressante qui a inspiré plus d’un. En effet, «candidat à la candidature» de la présidentielle de 2021, Guy Brice Parfait KOLÉLAS a énoncé l’un des points forts de son projet de société «Plan Parfait pour le redressement du Congo», à savoir: La réforme de l’État et du système politique congolais.

   Partant de l’analyse du fonctionnement de l’État congolais depuis l’indépendance, il ressort que le Congo a expérimenté de 1960 à nos jours principalement deux régimes politiques (Présidentialisme et semi-présidentialisme). De la Ière République (Opangault, Youlou, Massamba-Débat); IIème République (Poignet, Raoul, Ngouabi, Yhombi-Opango, Sassou-Nguesso 1); IIIème République (Kombo, Milongo, Lissouba) et jusqu’à la IVème République (Sassou-Nguesso 2) la République du Congo a connu une stabilité politique primaire qui en définitive la classerait aujourd’hui parmi les pays les moins stables du continent (cf. Les rapports de la Banque Mondiale, du FMI et des grandes institutions gouvernementales et non gouvernementales à travers le monde).

   En effet, si la première république (1959-1968) peut être considérée comme celle qui a vu naître un pays naissant et progressivement stable,  à la croisée des chemins, économiquement et socialement dynamique; la deuxième république (1968-1990) restera dans l’imaginaire congolais comme celle de l’amateurisme, de l’instabilité politique, des crises sociales à répétitions et de la terreur. La troisième république (1991-1997) a quant à elle été perçue dans le pays comme celle de l’espérance, des meilleures lendemains, du boom économique, de la paix, avant que la quatrième république (1997- à nos jours) vienne très rapidement bouleversée les perspectives en important dans le pays la guerre, l’incertitude, l’indécision, mieux une république «du tout est permis», du «allons seulement», sans perspective d’avenir, ni plan et stratégie socio-économique.

   Face à cette brève analyse, il est constaté en retraçant l’histoire politique et constitutionnelle du Congo que l’hyper présidentialisation des régimes, la concentration excessive des pouvoirs (politique, législatif, judiciaire et militaire) dans les mains d’un seul individu, système ou clan, ont été à l’origine de l’enclenchement dans le pays d’une arithmétique démesurée faite d’une succession de désordre ayant à chaque fois été à l’origine des instabilités politiques ayant emporté avec elles tous les régimes politiques en place de 1960 à nos jours.  L’absence de contre-pouvoir et donc d’institutions fortes a favorisé une forme de système politique sui generis alliant démocratie et autoritarisme. Malheureusement triste est de constater que rare ont été ces leaders politiques congolais qui dans le passé comme de nos jours ont su porté très haut une proposition de réforme de l’État de grande calibre à même de bâtir sur des fondements en béton un pays stable, pacifique et socioéconomiquement à l’avant-garde.

   Depuis maintenant plusieurs années, seul Guy Brice Parfait KOLÉLAS, aujourd’hui en alliance avec d’autres leaders politique du pays, prend à bras le corps la proposition d’instaurer dans le pays une cinquième république basée sur un régime parlementaire moniste ou classique rationalisé dans lequel, en espère fortement, le président de la république ou Chef de l’État sera doté d’un statut politique protocolaire voire honorifique symbolisant l’unité nationale, garant des traditions, us et coutumes du pays. Ce dernier pourrait être élu pour 7 ans (renouvelable une fois) par les deux chambres du parlement réunies en congrès au suffrage universel indirect et au scrutin majoritaire uninominal comme en Italie. Le Chef de l’État en fin de mandat siègera au Sénat comme sénateur à vie et «ne pourra en aucun cas être poursuivi en justice».

   Quant aux gouvernements, ils résulteront des élections législatives avec un parlement composé de deux chambres (l’Assemblée nationale et le Sénat). Nommé accessoirement par le Chef de l’État, doté d’un mandat renouvelable de quatre ans, responsable devant le parlement, le Premier ministre, vrai détenteur du pouvoir politique dans le pays, sortira du parti politique ou de la coalition politique majoritaire à l’Assemblée nationale uniquement et ce afin d’éviter le piège du Sénat et donc une possible instabilité politique.

   Puis, la réorganisation administrative des territoires permettront d’ancrér dans le pays une décentralisation effective qui favorisera la naissance de quatre grandes entités territoriales dénommées «Provinces» et dotées d’une réelle personnalité juridique. Elles s’organiseront en assemblées provinciales et gouvernements provinciaux. Enfin, le fédéralisme fiscal permettra d’amortir le coût du fonctionnement de ces entités en évitant à l’État une trop prise en charge, contraignant de ce fait les gouvernements provinciaux à mobiliser tout d’abord de façon autonome leurs propres financements par l’impôt (à ce titre comme en Allemagne, seul le Sénat est censé intervenir pour faire respecter les principes constitutionnels minimaux en la matière) ou les prêts bancaires. À défaut, la péréquation permettra à l’État de transférer plus d’apports aux territoires économiquement et socialement en retard par rapport à d’autres. Une réelle déconcentration du pouvoir favorisera l’émulation entre les territoires tout en accélérant une application bien plus rapide des décisions des divers pouvoirs constitutionnels.

   En deux mots, seuls les pouvoirs régaliens suivants resteront dans les mains du pouvoir central: la défense nationale, la politique étrangère, la formation des lois(gouvernement et parlement) et la Justice).

   Ensuite, afin de consolider l’unité nationale, le Chef de l’État proviendra de façon rotative de chacune des quatre provinces de la République «unitaire» du Congo.  

 En conclusion, pourquoi le projet de société du «candidat à la candidature» de la présidentielle de 2021 Guy Brice Parfait KOLÉLAS est-il le meilleur?

   Premièrement parce qu’il permettra au Congo de rompre avec la triste tradition africaine des régimes présidentiels qui ont souvent eu tendance à fleurter avec l’autoritarisme causant au passage dans 90% des cas des crises politiques à répétition, le tiers-mondialisme, les crises sociales et les faillites des économies.

   Deuxièmement, l’instauration d’un régime parlementaire moniste et rationalisé en République du Congo à l’instar de la République de Maurice, permettra au pays de résoudre définitivement la problématique de l’unité nationale souvent mise en danger par le populisme et le discours politique tribal (ou tribaliste) de nombreux hommes politiques prônant la division du pays et opposant au passage les congolais les uns contre les autres.     

   Enfin, troisièmement, couplée à une régionalisation de l’État donnant naissance à quatre nouvelles provinces, Loango (Pointe-Noire, Kouilou, Niari), Kongo-central (Pool, Bouenza, Brazzaville), Mbé (Lékoumou, Plateaux, Cuvette-Ouest) et Équateur (Cuvette centrale, Sangha et Likouala); cette réforme audacieuse de l’État et du système politico-administratif du pays favorisera inévitablement une compétitivité des territoires et un boom économique et social qui favorisera fort probablement une meilleure répartition des richesses et une économie de marché nécessaire à l’essor économique du pays.

Christopher J. Bitouloulou-Julienne Ntsuli Ngambio

 

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