Le Congo-Brazzaville: un pays en ruine dirigé par une oligarchie ethno-clanique


Ce brève article tente une analyse comparative apparente entre deux réalités politiques, sociologiques, historiques, sociales et économiques complètement à l’opposé. Il s’agira pour l’essentiel de mettre à la lumière et à la disposition du lecteur, des bribes d’informations qui lui permettront de comprendre le drame et le malheur d’un peuple emprisonné à l’intérieur d’une réalité politique et géopolitique à la foisoù des intérêts financiers multiples et divers ont pris en esclave tout un peuple livré aux mains d’extrémistes ethniques de gauche aux idéaux communistes bancals.


   La République du Congo, autrement appelé Congo-Brazzaville, est un assez vaste pays d’Afrique Centrale, 65ème pays le plus grand au monde en termes de superficie avec 342.000 Km2 juste après l’Allemagne (64ème rang mondial avec 357.588 Km2).

   Si l’Allemagne est peuplée de plus de 83 millions d’habitants avec un PIB avoisinant les 3800 milliards de dollars US; le Congo-Brazzaville avecces 5 millions d’habitants détient un PIB aux alentours des 10 milliards de dollars US. En 2022, le taux de chômage en Allemagne se situe entre 04% et 05%, tandis qu’en République du Congo avec l’accentuation de la crise sanitaire mondiale liée au Covid-19, le niveau du chômage dans le pays aurait dépassé les 70% sur une population active de 3 millions environ. Les chiffres publiés par le Bureau international du travail (en sigle B.I.T.) situe ce taux aux environs de 30% en République du Congo. Cependant, considérant le niveau de corruption endémique dans ce pays, et l’illicéité des gouvernants en place qui jouissent d’une impunité sans précédent dans l’histoire politique postindépendance du Congo, il est interdit croireles autorités de ce si riche État pétrolier du continent africain (4ème producteur du pétroleen Afrique Subsaharienne).En effet, tout est faux et usage de faux au Congo-Brazzaville. Toutes statistiques fournies par le gouvernement congolais et son administration est le fruit de l’imagination barbare d’un régime politique sauvage et sans perspectives. Donc, chaque fois que le gouvernement congolais et son administration mettent à la disposition du public des résultats numériques, selon chaque contexte il est nécessaire soit de multiplier ceux-ci par deux ou de trouver d’autres moyens pour arriver à un résultat proche de la réalité.

   Au plan politique, la République Fédérale d’Allemagne est un État Fédéral doté d’un régime politique démocratique de type parlementaire. La République du Congo est en revanche un État unitaire présidentiel (une démocrature). Cependant, en raison de multiples discriminations d’ordre financière entre les différentes couches de la population congolaise selon qu’elle soit favorable ou contre le régime de Brazzaville et la division ethnique prônée dans le pays par cette même oligarchie militaro-ethno-clanique au pouvoir ; de nombreuses voix politiques se sont élevées ces dernières années au Congo-Brazzaville dans le but de susciter dans le pays un courant indépendantiste populaire qui aurait pour mission principale la scission géographique consensuelle du Congo. Ainsi, ce processus conduirait-il à l’existence de deux (02)États distincts qui donnerait naissance en l’occurrence à un nouvel État démocratique la République Fédérale du Sud Kongo qui géographiquement prendrait corps à partir des frontières nord de la Région de la Lékoumouet de la grande Région du Pool qui inclue la capitale politique Brazzaville jusqu’à la côte maritime atlantique du pays dans la grande Région du Kouilou incluant la capitale économique Pointe-Noire. Ces visionnaires indépendantistes originaires des régions du Sud du pays arguent que le système politique communiste en place au Congo-Brazzaville est un conglomérat d’aventuriers ayant pour seul but l’instauration d’un régime de type apartheid avec pour seul ambition politique la division et la ségrégation ethnique dans le pays, et plus loin la vassalisation totale et complète des ethnies et des régions du Sud au profit des territoires et des groupuscules tribaux nordiques. D’où l’urgence de mettre en place selon eux un nouvel ordre étatique qui aurait pour ambition de protéger les populations du Sud du pays, victimes d’actes violents à tous les niveaux de la vie politique, administrative, sociale, etc.

   En réalité, ce processus politique diabolique mené par le parti politique au pouvoir, le parti congolais du Travail (en sigle PCT), qui conduira à coup sûr (au vue de la réalité présente)dans les prochaines décennies à la destruction générale du sentiment d’appartenance à la communauté de destin née du fait coloniale qui a permis la création de la réalité géographique étatique qu’est la République du Congo, a débuté dans les années 1970. Donc, depuis près de cinq (05) décennies, une idéologique mortifère est en place dans le pays. Cette idéologie de la mort qui porte la marque PCT (parti congolais du travail) a créée et nourri une vaste industrie de la haine qui cible particulièrement les ressortissants du sud. Ceux-ci sont systématiquement méprisés et relégués au rôle de commis et ce à tous les niveaux (politique, social, administratif, etc.). Le génocide du Pool (depuis 1998) qui a eu pour cible principale les ressortissants du groupe ethnique majoritaire dans le pays (les Lari-Kongo) est la preuve éminente du niveau de délabrement de l’idéal national voulu pourtant par les pères de l’indépendance du Congo. De nos jours, dans cet enfer qu’est le Congo-Brazzaville, être originaire du sud Congo c’est signer précocement sont acte de décès sociétal, social, administratif, professionnel, financier, politique et bien sûr naturel. Tout ressortissant du sud Congo est une preuve vivante de ce phénomène dangereux qui pourrait conduire le pays dans quelques années à une guerre civile sans fin. C’est aussi le rôle de l’intellectuel de tirer plus tôt la sonnette d’alarme.

   En effet, s’interroger sur le présent et l’avenir du pays est un devoir naturel de tout intellectuel. La remise en cause du système politique congolais actuel est la responsabilité première des cadres et des intellectuels du pays. Seulement, il est pratiquement impossible aujourd’hui en République du Congo de trouver une élite politique et intellectuelle capable de poser des jalons d’une véritable réflexion sociétale qui remette en question l’idéal politique poursuivi par le régime militaro-tribalo-ethno-clanique actuellement au pouvoir dans le pays.Les intellectuels congolais sont intellectuellement morts.

   Brièvement: d’un point vue économique, le système politique aux affaires au Congo-Brazzaville prône pour l’essentiel une stratégique de l’endettement du pays pour financer les affaires courantes et le développement. Or, rares sont les États qui ont réussi le défi de l’industrialisation et du développement en accumulant et en grossissant systématiquement et frénétiquement la dette extérieure du pays. Cette politique économique de l’endettement est la plus haute trahison politique qu’un leader politique, qu’un parti politique au pouvoir ait pu réaliser dans l’histoire politique et économique du Congo post indépendant. Le Congo-Brazzaville dirigé par le PCT a surendetté le pays auprès du FMI, de la Chine et de nombreux bailleurs de fonds étrangers et locaux (membres du clan au pouvoir).

   Pour mieux comprendre cette terrible façon criminelle d’agir, il faut retracer l’historique des scandales financiers (Panama Papers et autres scandales) ayant affecté les proches, parents et membres du clan au pouvoir. De là, tout laisse à croire que le Congo-Brazzaville est utilisé par l’oligarchie au pouvoir comme un gâteau infini, allégoriquement parlant, qui engraisse de façon illimitée toutes les parties prenantes au système, fussent-elles locales ou étrangères. L’essentiel de la richesse que produit le pays (le cash) va impunément dans les comptes des membres du système. Les populations, notamment ceux du sud sont abandonnées, mieux laissées pour compte et à la merci des pires actes de prostitution de tout genre (intellectuel, politique, sexuel, professionnel, etc.).

   Celui qui s’oppose à cette mafia congolaise a deux choix qui s’offrent à lui: la mort ou l’exil.

   Ceux qui ont fait le choix de l’exil persisteront de croire à un meilleur avenir et à un meilleur destin congolais tout en continuant de vivre sans jamais se lasser de critiquer avec force les méfaits produits dans le pays par les politiques barbares de cette oligarchie ethno-clanique ensauvagée qui a pris en otage le destin des millions de congolais.

   Enfin, ceux qui ont fait le choix de lutter sur place au Congo-Brazzaville ont malheureusement terminé leurs parcours glorieux, assassinés au porte d’un destin majestueux et d’une vie plein de grandeur et de noblesse à l’instar de l’éminent homme politique congolais, le plus charismatique de son temps, feu Docteur Guy Brice Parfait Kolélas, Président du principal parti politique de l’opposition au Congo-Brazzaville, l’Union des Démocrates Humanistes-Yuki (en sigle UDH-YUKI), un parti politique libéralde centre droit.

Christopher Jivot Bitouloulou

 

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