Crisi di Governo in Italia: cosa aspettarsi dal 2018 in poi

Cet article fait une brève analyse rétrospective et présente de la situation politique en Italie et notamment celle relative à l’instabilité gouvernementale. Ceci dans l’optique d’offrir aux lecteurs quelques bribes de réflexions leur permettant de comprendre le pourquoi, le comment, le jusqu’où et le jusqu’à quand du jeu politique italien (les acteurs inclus: les politiques, les magistrats, les professeurs d’universités, les intellectuels, les journalistes, la société civile – qui endosserait chacun à son niveau une partie de responsabilité et donc coupable devant le peuple italien à cause de leur mutisme éloquent face au drame politique que connait ce pays depuis des lustres). 


   Rien n’est perdu pour la gauche en Italie au lendemain de son déculottage lors des élections du 04 mars 2018. La courte victoire du M5S bien qu’historique n’apportera pas en Italie la stabilité gouvernementale tant attendue par l’Europe, les partenaires stratégiques de l’Italie et les investisseurs étrangers.

  Toute la classe politique italienne sait profondément que le problème de l’Italie ce sont ses lois électorales qui depuis la proclamation de la deuxième république à l’italienne n’ont pu apporter la stabilité politique tant attendue et dont furent friands « i democristiani » avec des records de longévité de gouvernement plus jamais atteint par aucun autre parti politique italien.

   La loi électorale (Italicum) imposée par la gauche à toute la classe politique du pays dans le but de rompre avec l’instabilité chronique n’a pas eu l’effet escompté et par conséquent représente un échec cuisant pour l’ex Premier ministre italien Matteo Renzi et ses proches.

   En effet, la deuxième république a entrainé dans le pays une avalanche de petits partis politiques qui ont mis à mal le jeu politique et ont conduit le pays vers une plus grande instabilité gouvernementale. Il faut reconnaitre par ailleurs que l’Italie est également à la merci d’un nombre impressionnants de personnalités politiques qui lorsqu’ils arrivent aux plus hautes responsabilités politiques ont soudain une attitude condescendante à l’encontre d’autres politiques plus charismatiques et capables de ratisser plus large. Du coup, la lutte du pouvoir pour le pouvoir, et pour soi, devient plus que jamais le leitmotiv par excellence de tous les combats politiques. La lutte du pouvoir d’un parti et pour tous est par contre dévolu aux autres, aux petits partis. Ce n’est donc pas étonnant que ce soient en effet ces petits partis politiques qui prennent le dessus et qui parce que jouent collectifs réussissent donc à ratisser plus large et comprennent mieux les italiens, l’hinterland du pays et les enjeux socio-économiques, soubassement du populisme européen.

   Le nouveau gouvernement qui pourrait voir le jour en Italie n’apportera pas au pays le confort social et économique tant rêvé par le petit peuple et les réformes fiscales qu’espèrent les acteurs économiques (inclus les petites et moyennes entreprises). Aussi, la guerre sociale entre les riches et les pauvres ne connaitra pas le déclin qu’espèrent âprement les petits partis politiques, puisque les grands partis politiques refusent de comprendre la sociologie électorale du pays et l’impact que celle-ci a sur l’avenir politique du pays et de chaque parti politique.

   Le Parti Démocratique espère pouvoir rebondir sur la scène politique d’ici 2019 voire d’ici 2020 au plus tard lors des prochaines élections législatives. Soutenir de l’extérieur le M5S ou soit le faire de l’intérieur à travers la formation d’un gouvernement de coalition telle sont les deux lignes qui opposent les partisans de l’ancien Premier ministre Matteo Renzi et les anti-renzistes.  Politiquement parlant, le risque politique que cela comporterait pour le parti est énorme. La rottamazione (mise à la casse) des ténors du parti démocratique pourrait avoir lieu et avec comme conséquence la scission du parti politique et ce naturellement à l’avantage d’autres formations politique telle que le M5S. Ceux des membres du parti qui estiment qu’il faille soutenir le M5S de l’extérieur mais sous condition d’exécution d’un programme qui reporterait un certain nombre de points positifs et bien sûr négatifs et ce dans la perspective de mettre le M5S face au mur, jurent qu’une telle alternative permettrait de stabiliser et de rassurer les investisseurs en cette période post-électorale et plus loin, favoriserait la chute du gouvernement de Di Maio ce qui conduirait le pays probablement vers de nouvelles élections et représenterait donc une énième chance de rebondissement pour le Parti. Par contre les renzsistes veulent pure et simplement un retour immédiat et sans condition aux nouvelles élections, quitte à composer un temps avec un gouvernement de transition désigné par le Président de la République Sergio Mattarella.

   En sommes, pour offrir au pays une meilleure perspective politique au lendemain des prochaines élections, il faudra aux acteurs majeurs de la classe politique actuels d’affiner des meilleures stratégies de coalition à même de favoriser l’obtention des 40%  requis pour former un exécutif en vue d’une stabilité gouvernementale acceptable. Sans quoi, les prochaines élections législatives d’ici un an engendreront les mêmes problèmes, les mêmes dégâts, puis la volonté électorale du peuple y apportera sa part de contradiction. De toute façon, aucune Loi électorale naturelle et cohérente gage de stabilité politique ne sortira d’aucun gouvernement de coalition, qu’elle soit mise en place aujourd’hui (Di Maio vs Salvini) ou demain.

   La seule stratégie qui vaut toutes les stratégies politiques pour une meilleure reconquête effective du terrain politique commence par le repositionnement sur le terrain et à la tête des partis politiques d’hommes charismatiques capables de ratisser plus large, la restructuration des partis politiques comme des startups et ainsi faisant d’apporter au parlement et au gouvernement une équipe utile et capable d’offrir au pays une réforme constitutionnelle dont un nouveau projet de loi électorale à même de mettre définitivement fin à la crise chronique d’instabilité gouvernementale que sévit dans le pays depuis des lustres. Et dans toute cette cacophonie ; les intellectuels, les imminents Professeurs en sciences politiques et en droit constitutionnel, les grands ingénieurs en droit électoral et grands architectes en découpage électoral, la société civile, les journalistes et d’autres acteurs sociétaux y ajoutent leur silence coupable. Néanmoins, l’Italie n’est pas la Belgique, ni moins l’Espagne et encore moins l’Allemagne en matière d’expertise dans la normalisation du jeu politique.

 

Dott. Christopher J. Bitouloulou-Julienne N’Stuli

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